jeudi 28 avril 2011

Afrique

« Quand les deux yeux fermés… je respire»,
comme un troupeau de chevaux sauvages,
galopent en moi les épices du marché de Niamey.

Elles sont rouges, pointues, brûlantes.
Elles crient, elles dansent, elles frappent dans les mains.
Elles résonnent dans les calebasses jaunes,
Elles s’alanguissent sur les nattes bariolées,
Elles sarabandent entre les pieds nus des femmes.

Alors le sans nom, l’étranger, le feu
submerge en moi
la sage, la posée, la raisonnable.


Quand j’ouvre les yeux, j’entends respirer le fleuve.