lundi 1 décembre 2008

Rondeau

Le jour est noir et blanc.

Chemise, costume trois pièces,

Callepin, mallette de cuir.

Ton péremptoire, sourire de loup,

Pocker menteur, jeux de dupes.

Toujours premier, toujours vainqueur,

Jogging, petit rameur.

Fusions, acquisitions,

Time-sheet, heure de New-York.

 

La nuit tombe en couleurs et j'enlève mon loup.

Je suis Arlequin et j'aime Colombine.

Ma voix jazze dans mon ventre.

L'ai est chaud, j'aime le chèvrefeuille.

Les mots m'enivrent, mes amis rient.

Je danse sur un arc-en-ciel et j'oublie

Que... le jour est noir et blanc,

Chemise, costume trois pièces....

dimanche 30 novembre 2008

Arbre de vie

Comment être à la fois tronc et brindilles?

         Ne pas s'inquiéter de perdre ses feuilles?

Comment laisser ses fruits à leur destin?

         Faire des fleurs quand il gêle?

Comment dessiner ses contours sur le ciel?

         Porter sa couronne et plier sous le vent?

L'arbre de vie est une rivère

Entre ciel et terre.

Suivre sa couleur.

Le rouge me ressemble. Ou bien est-ce le contraire?

 

Il est dans le feu, tout au début.Et dans le ventre de ma mère, tout au début.

Dans les coquelicots du chemin de l'école, et dans le crayon rouge et bleu, bien taillé. Léger et sage.

Sur la couverture de la grammaire latine et sous mes paupières quand je rêve à un autre monde où l'on ne s'ennuie pas.

Après je le cherche, il est caché. Pendant des années.

Je le retrouve un instant dans le ciel déchirant de l' Afrique. Il résonne avec mon éblouissement et ma douleur.

Parfois, je l'aperçois sur la bouche de mes enfants.

Puis je le perds de nouveau.

 

Point à point l'étoffe se tisse.

Ajourd'hui le rouge m'habille.

Pour l'écriture, il faut être à la fois fille et garçon.

En poussant un cri de victoire, elle quitta le cercle des danseuses pour se placer au centre. D'abord, elle bougea très peu. Elle tenait les pieds bien collés au sol pour percevoir comment la musique des tambours remontait dans ses jambes. Elle gardait les yeux fermés. Elle respirait l'odeur lourde de la forêt. Elle captait la vibration des grands arbres qui l'entouraient. Quand le son arriva jusqu'en elle, elle sentit la source du mouvement. Et elle commença à danser. Doucement d'abord, les yeux toujours fermés. La danse prit vie, grandit en elle, prenant ses pieds, ses jambes, son ventre, sa poitrine, ses bras, juqu'à sa tête. Et elle ouvrit les yeux. Autour d'elle, le cercle des femmes. Chacune suivait sa danse à elle, imitant ses gestes. Vingt fois multipliée , l'ardeur des autres femmes amplifiait la sienne.

Elle était comme une reine lionne au milieu du groupe, une reine sauvage et puissante, sans âge.

Et puis, tout à coup, les tambours se turent. Elle était dans sa petite cuisine. Il faisait déjà sombre et elle était seule.

 

 

 

 

devinette

Sentier qui court, monte, descend, s’enroule,

Passe au dessus des collines,

Couleur d’herbe et de pierre,

Le vent passe, le froid s’accroche,

Odeurs d’enfance et de feuilles mortes :

C’est mon écharpe.

 

tous mes dessins

J'ai plusieurs passions...