Raconter
Ella, c'est vouloir parler de la couleur du vent.
Elle
n'est pas belle Ella, elle est piquante, vibrante. Elle a les yeux en feuilles
d'oranger, la peau couleur d'ambre. Parfois elle goûte la citronnelle, parfois la
poire fraîche
et au creux de son genou, le zeste
de mandarine. Ses cheveux jaunes sentent le petit grain. Son nez pointu cherche
le vent.
Sans
doute elle est née en
haut d'une falaise normande Ella, face à la mer, un jour d'avril, froid, sec et clair. Cela lui a
laissé un
courant d'air dans le cœur et un air de pissenlit étonné.
Petite,
vive, toujours entre le ciel et l'eau, Ella c'est une hirondelle qui tourne au
dessus de ma tête,
frôle mon
visage, m'attrape un cheveu, se pose un instant près de mon cœur, repart loin, pousse un cri
pointu...
Moi, j'ai
le cœur
qui bat de travers, j'ai le tournis d'hirondelle et je goûte le vent qui me ramène l'arôme citronné des petits seins d'Ella.
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