Sylvestre est tendre. Il a vingt ans, une
barbe drue qui pousse vite, des cheveux longs, très bouclés et très foncés et
des yeux couleur forêt.
Il aime dormir dehors, vivre comme un
spartiate puis siffler d’admiration devant le frigo débordant, foncer à toute
vitesse sur sa planche à roulettes, dormir quatorze ou seize heures d’affilée,
porter les pantalons et les chemises de son grand-père.
Il marche comme s’il était sur un bateau
qui tangue. Il monte les escaliers deux par deux mais sans courir.
Il ne dit qu’une phrase à la fois : on
dirait une rivière qui dormait sous la terre et qui sort entre deux pierres.
Il pleure avec autant de naturel qu’il ne
rit.
Je l’aime.
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