Rouge et noir, je nage, je vole, j’explose.
Jamais l’ombre d’un repos pour ma révolte:
insurrections de mots , lianes de véhémence, paniers d’insultes.
Ma plume crache sa colère sur le mur blanc, en deux tons ma
rogne s’affiche, mes pattes de mouche s’emportent. Carnage rouge, cendre noire
, bouillonnement sourd, jeyser de rage, plus d’image, plus de mur blanc.
Mon discours n’a rien de tendre à vous offrir : tout
est épines, chair urticante, poil à gratter.
Je ne suis pas un mouton qui broute l’herbe du pré, ni une
biche qui se nourrit à la mangeoire des hommes, je suis une louve à tout jamais
sauvage. Bête splendide, fourrure noire, gueule pourpre.
J’aime ma révolte, c’est mon sang, c’est mon coeur. Sans
elle, je perds la vie, je m’alanguis.
Et pourtant, quelques fois, pour un instant, j’aimerais être
une luciole, pour un instant seulement.
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